La syndication de vos inscriptions (1re partie) : C’est à en perdre le sommeil

Il va de soi que la publicité est une bonne chose; la perte de la supervision d’un dirigeant d’agence est une mauvaise chose. La syndication d’inscriptions – le processus par lequel une agence immobilière choisit de publier son inventaire actuel d’inscriptions sur un ou plusieurs portails de consommateurs, hébergés par des tierces parties – est un scénario optimiste-pessimiste. La bonne nouvelle est que votre inscription est publiée sur de nombreux sites; la mauvaise nouvelle est que votre inscription est publiée sur de nombreux sites.

Au cours de l’été 2012, nous avons mis sur pied le Service de diffusion des données (SDDMC) pour nos membres. Grâce à ce service, les courtiers et agents immobiliers ont été en mesure de facilement diffuser le contenu d’inscriptions MLS® sur de nombreux sites Web, et de s’assurer que le contenu des inscriptions affichées sur ces sites est exact et à jour. Sinon, la syndication pourrait être un peu plus problématique.

Si vous songez à la syndication d’inscriptions sans avoir recours au SDDMC, assurez-vous de le faire en pleine connaissance de cause, en sachant tout ce qui risque de mal tourner. Dans le premier de deux articles, nous exposerons certains problèmes éventuels et vous expliquerons les étapes à suivre pour vous protéger.

Le problème : la multiplication d’inscriptions

Dans bien des cas, la même inscription se retrouvera en plusieurs exemplaires sur l’un des sites Web de ces tierces parties, car ces sites obtiennent le contenu là où ils le peuvent. Ces tierces parties peuvent obtenir une inscription d’une agence immobilière, puis à nouveau d’un courtier ou d’un agent immobilier ou d’un franchiseur, ou encore d’une multitude de sites où elles procèdent au grattage ou avec lesquels elles ont une autre entente. Vous pensez peut-être que c’est une bonne idée que votre inscription se répète 20 fois sur le même site, mais vous auriez tort. C’est une très mauvaise chose. De multiples affichages d’une inscription ébranlent la confiance des consommateurs à l’égard de la qualité de l’inscription. Les consommateurs la voient sur une page, et la voient à nouveau sur une autre page – soit légèrement modifiée, soit tout à fait différente. Ils disposent d’un bassin d’inscriptions parmi lesquelles choisir et ils se posent évidemment la question – quelle est la bonne inscription? De plus, même si chacune d’entre elles est identique, les consommateurs ne sauront pas si l’information est exacte à moins de consulter chaque affichage. Par conséquent, ils deviennent sceptiques et perplexes, et un consommateur sceptique ne s’intéressera pas à votre inscription.

Que pouvez-vous faire? Réduisez la multiplication autant que possible

Il importe de remarquer que je n’ai pas dit « éliminer »! Plus votre inscription se trouve sur plusieurs sites, plus grands sont les dangers de semer la confusion.

Qui procède à la syndication de vos inscriptions? Votre franchiseur ou votre agence? Ce n’est peut-être personne, et dans ce cas, vous êtes maître de votre domaine.

Soyez attentifs. Utilisez-vous plus d’un outil? Avez-vous recours à une tierce partie qui dispose de sites précis auxquels elle envoie vos inscriptions ou avez-vous recours à plusieurs d’entre elles qui ne vous disent pas où elles envoient les inscriptions, ni sur combien de sites ces dernières sont publiées? Dans le dernier cas, vous avez créé un environnement propice à d’innombrables multiplications d’inscriptions.

Le problème : les mauvaises données

L’exactitude de l’information est une priorité chez le consommateur. Si un courtier ou agent immobilier ne peut offrir une garantie d’exactitude, elle ou il est voué à l’échec. Les sites de syndication créent souvent des inscriptions inexactes. Vous trouverez des propriétés à vendre qui l’étaient probablement à un moment donné dans un passé lointain, mais qui ont été vendues depuis. Vous trouverez des propriétés qui sont réellement à vendre, mais à un prix qui n’est plus exact puisque les changements de prix ne sont pas indiqués sur le site. Vous trouverez également des propriétés qui mentionnent le mauvais courtier ou agent immobilier ou dans lesquelles il manque beaucoup d’information standard à propos de la propriété, car cette information s’est égarée à un endroit quelconque dans le cyberespace.

Bon nombre de ces inscriptions étaient probablement exactes à l’origine, mais leur intégrité s’est détériorée durant le processus de syndication. La surveillance des données se détériore étant donné que l’inscription est publiée à différents endroits en même temps. Plusieurs de ces sites, sinon la plupart, ne font aucune mise à jour automatique des inscriptions. Les agences inscriptrices doivent s’en charger elles-mêmes, et la plupart ne le font tout simplement pas.

Que pouvez-vous faire? Lisez le contrat

Vous devrez toujours signer un contrat. Selon la tierce partie en question, vous signerez un contrat « conventionnel » ou encore, vous devrez accepter les modalités d’utilisation sur un site Web. D’une manière ou d’une autre, lisez tout avant de signer quoi que ce soit! Si le contrat stipule tout simplement que la tierce partie peut faire ce qu’elle veut du contenu et qu’elle en devient propriétaire à tout jamais, ne signez pas le contrat. Si le contrat précise que le contenu peut faire l’objet d’une nouvelle syndication à d’innombrables sites à votre insu et sans votre consentement, ne le signez pas.

Comme option de rechange, élargissez votre portée et contribuez à développer votre marque grâce au Service de diffusion des données (SDDMC).

Restez à l’écoute, la deuxième partie de cette série sera publiée sous peu!

L’article ci-dessus est publié à titre d’information; il ne constitue nullement des conseils juridiques et ne cherche pas à se substituer à un conseiller juridique.

 

Bill Harrington, ancien directeur juridique, était responsable des Services juridiques de l’ACI, qui fournit des conseils juridiques aux chambres et associations sur un vaste éventail de questions, y compris la propriété intellectuelle, le Code REALTOR®, l’interprétation du Règlement intérieur, des règlements et des politiques de l’ACI et des dossiers concernant les lois fédérales. Les Services juridiques appuient également la haute direction et le conseil d’administration. Bill a tout vu et aimait la diversité et l’imprévisibilité des questions juridiques qu’il devait traiter. Fait intéressant : affirmer que Bill est un passionné du groupe rock « The Who » n’est pas une exagération – il l'a vu en spectacle 28 fois!


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