Voir double : Ce que les courtiers et agents doivent savoir au sujet des inscriptions en double

L’année dernière, d’après des allégations de courte durée dans les nouvelles, on a prétendu que le secteur structuré de l’immobilier brossait un portrait du marché canadien de l’habitation plus vigoureux qu’il ne l’était en réalité. On s’appuyait en partie sur le fait qu’il était possible d’afficher une propriété à plus d’un système MLS® et que les inscriptions étaient comptées deux fois, ce qui faisait gonfler les ventes et les prix.

Examinons pourquoi ce n’est pas le cas.

On voit typiquement l’affichage d’inscriptions à plus d’un système MLS® dans des régions où les transactions s’effectuent souvent entre des acheteurs et propriétaires-vendeurs situés dans les territoires de compétence de chambres et associations immobilières différentes. Cela n’est pas surprenant, étant donné que les systèmes MLS® sont avant tout des outils de marketing visant à aider les courtiers et agents à servir leurs clients.

Par ailleurs, même si nous avons découvert que les inscriptions en double se présentent le plus souvent dans le sud de l’Ontario, en général, ce n’est pas très répandu. D’après notre récente analyse, les inscriptions en double représentent moins de 0,8 % de toutes les inscriptions actives sur REALTOR.ca.

En poursuivant notre recherche, nous avons examiné de plus près les inscriptions en double dans le sud de l’Ontario; nous leur avons attribué une chambre d’accueil, puis avons converti les données en ventes. Nous en sommes venus à la conclusion que le compte en double représenterait moins d’un pour cent des ventes de tout l’Ontario et moins de 0,4 % des ventes au pays.

Du point de vue statistique : négligeable.

Lorsque nous avons établi une répartition hypothétique de ventes estimatives attribuables aux inscriptions en double, nous avons découvert que le prix moyen des ventes résidentielles avait baissé de 0,3 % en Ontario, et d’environ 0,1 % pour les ventes conclues à l’échelle nationale.

Du point de vue statistique : négligeable.

De plus, pour ce qui est de l’équilibre du marché, les inscriptions en double ont un effet négligeable sur les statistiques, qui sont calculées à partir du ratio des ventes par rapport aux inscriptions actives. Après en avoir tenu compte dans les calculs, le ratio des ventes par rapport aux inscriptions actives pour l’Ontario avait augmenté d’environ 0,3 %, tandis qu’à l’échelle nationale, il avait baissé de moins de 0,1 %.

Du point de vue statistique – vous l’avez deviné – négligeable.

Cela dit, certaines pratiques ont été mises en place afin de s’assurer de ne pas compter les inscriptions deux fois et d’enregistrer les ventes à l’intérieur du territoire de compétence de la chambre ou association immobilière locale dans laquelle se situe la propriété. Non seulement cette pratique est-elle importante pour assurer l’uniformité, mais en bout de ligne, elle nous empêche tous de voir double.

 

Ancien économiste en chef, Gregory Klump fournissait ses points de vue sur l’état et les perspectives des marchés de l’habitation canadiens aux médias, aux décideurs politiques et aux intervenants du secteur immobilier. En 2017, Greg a célébré son 25e anniversaire en tant que membre de l’équipe de l’ACI. Avide skieur et planchiste en hiver, il est un passionné de l’entraînement en parcours (CrossFit) à l’année.


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