Accalmie dans le marché de l’habitation… pour l’instant

Le mardi 15 juin, L’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a publié ses statistiques nationales sur l’habitation pour le mois de mai. Shaun Cathcart, directeur et économiste principal de l’ACI, fait ici le point sur l’état actuel des marchés de l’habitation au Canada et explique ce que les données signifient pour les membres.


Le marché de l’habitation canadien pour le mois de mai 2021 a poursuivi sa tendance du mois d’avril : il semble se stabiliser.

Les ventes ont connu une baisse d’environ 7 % d’avril à mai, une tendance qui se reflète sur le nombre d’inscriptions. Une baisse avait aussi été constatée de mars à avril.

Cela dit, les ventes en mai ont tout de même battu des records : il s’agit du troisième plus haut total mensuel jamais enregistré. Le marché est donc toujours très actif, même s’il est moins fébrile.

C’est quelque chose qu’on peut remarquer dans notre quotidien, mais qui se manifeste concrètement dans les mesures d’équilibre du marché qui se stabilisent, tout comme dans l’augmentation des prix.

Les effets actuels de la COVID-19 sur l’immobilier

La troisième vague de la pandémie pourrait nous faire penser aux premiers confinements de l’an dernier, pendant lesquels l’offre et la demande avaient toutes les deux disparu durant un certain temps, avec un bref frein des prix. Cependant, on s’entend pour dire que les choses se déroulent autrement cette année.

La grande différence, c’est que le ralentissement ne coïncide pas avec un nombre record de cas de COVID-19 et l’imposition d’un autre confinement, mais plutôt avec l’augmentation massive du taux de vaccination. Les gens ont peut-être simplement enfin autre chose en tête que leur logement, dans lequel ils ne sont plus cloîtrés.

La tendance de l’achat d’une propriété pour traverser la pandémie est donc maintenant derrière nous, on dirait. L’urgence d’acheter semble s’être évaporée vers le 1er avril, faisant place à un marché (relativement) plus calme après le long week-end de Pâques.

À quoi s’attendre maintenant?

Dans un futur rapproché, soit plus tard cette année et l’an prochain (et les années suivantes, probablement), il y a de bonnes chances de voir le marché de l’habitation actuel continuer de croître. Alors qu’on commence à avoir un meilleur portrait de notre mode de vie post-pandémie, on peut s’attendre à voir les gens plus actifs qu’ils ne l’étaient avant la COVID-19, pour s’ajuster à leur nouvelle réalité comme ils l’avaient fait pendant la pandémie, mais sûrement avec beaucoup moins d’urgence et en planifiant à plus long terme.

Nous arrivons peut-être à une phase de réintégration, avec une accalmie de l’activité immobilière qui avait été provoquée par l’adaptation à la pandémie. Toutefois, pour l’instant, on n’a pas encore observé la hausse à laquelle on s’attend lorsque la croissance de la population reprendra, qu’on pourra enfin revenir à nos activités et que les gens se déplaceront pour s’adapter à leur nouvelle vie.

Pour l’instant du moins, on voit enfin la lumière au bout du tunnel. Cet été, l’immobilier risque de céder le pas au retour à la normale (ou presque) tant attendu. Après toute l’inquiétude générée jusqu’ici par les marchés de l’habitation, une pause serait la bienvenue.

Directeur et économiste principal, Données sur l’habitation et analyse du marché, Shaun Cathcart fournit des renseignements sur le marché de l’habitation aux chambres, associations, membres et intervenants de l’immobilier. Il passe la majeure partie de son temps à analyser les tendances du marché canadien de l’habitation et à écrire sur le sujet. Dans ses temps libres, on peut le voir à bicyclette, au terrain de volleyball ou heureux de passer du temps avec sa famille.


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