Brexit est le terme britannique désignant « ? »!

Un jour, il se réveilla et elle était partie. Elle avait laissé une note disant simplement : « Je te quitte ».

Bien sûr, leur mariage avait ses hauts et ses bas, mais n’est-ce pas vrai de tous les mariages, pensa-t-il? Il n’avait jamais vraiment cru qu’elle partirait. Donc, lorsqu’elle le quitta, il n’arriva pas à le croire et se sentit perplexe.

Je parle évidemment au sens métaphorique du « Brexit » : c’est-à-dire le référendum tenu récemment au Royaume-Uni pour savoir si le pays devait rester membre de l’Union européenne (UE). Le résultat s’est traduit par une mince majorité (52 %) souhaitant partir. Ce n’est pas exactement une majorité écrasante.

Reste à voir ce que signifie au juste ce départ de l’UE pour le Royaume-Uni et l’Union européenne. Il n’y avait aucun contrat prénuptial.

L’incertitude politique qui en découle a entraîné une grande incertitude économique. Les marchés financiers détestent l’incertitude. Ils ont réagi en vendant la totalité de la livre britannique, qui a sombré à son taux le plus bas en 31 ans. Les marchés boursiers ont défailli. Les prix du pétrole ont chuté encore plus bas en raison de l’affaiblissement des perspectives de croissance économique. Le dollar américain a repris de la vigueur à mesure que l’argent s’est envolé vers la sécurité des billets du Trésor américain.

Les économistes s’attendent à ce que le Royaume-Uni glisse dans une faible récession d’ici le début de 2017. On s’attend également à ce que la croissance économique aux États-Unis se détériore en raison de la faible demande britannique à l’égard des exportations américaines, qui découle de l’affaiblissement de la livre britannique. La croissance économique atténuée aux États-Unis devrait se traduire par une demande plus faible chez les consommateurs américains à l’égard des exportations canadiennes.

On trouve toujours parmi les questions les plus intéressantes : « Que se passera-t-il ensuite? » Personne ne le sait vraiment. « Quelles seront les répercussions du Brexit sur la croissance économique de l’Union européenne, des États-Unis et du Canada? » Les économistes ne le savent pas non plus (mis à part « ça ne regarde pas bien »).

Je pourrais écrire au moins un autre article de blogue pour expliquer comment le Brexit risque d’entraîner une autre crise du marché financier (souvenez-vous de la fin 2008/du début 2009), le résultat final étant que les banques centrales dans les pays du G7 se tiennent prêtes à coordonner un effort visant à prévenir un tel résultat. Est-ce que cela fonctionnera? Ajoutez ça à l’onglet de l’incertitude.

 

Le prolongement de l’incertitude soutenue est la seule chose qui est certaine. Au moment de la rédaction, les marchés financiers parient maintenant que les taux d’intérêt aux États-Unis ne monteront pas cette année (et certains croient même qu’ils pourraient baisser). Avant le Brexit, les négociateurs s’attendaient à une hausse (ou deux peut-être) d’ici la fin de l’année.

Et la Banque du Canada? Avant le Brexit, elle avait fait savoir qu’elle s’attendait à garder les taux d’intérêt bas jusqu’à la fin de 2017. Le Brexit n’a fait que cimenter ces attentes.

Le prolongement des bas taux d’intérêt vient, bien entendu, appuyer les ventes résidentielles – et les hausses de prix à Toronto et Vancouver. Ces dernières sont une préoccupation particulière croissante pour le gouvernement Trudeau, qui songe à créer des mesures réglementaires visant à refroidir ces marchés. À quoi pourraient ressembler ces mesures? Monsieur Je-ne-sais-pas … je vous présente… Madame L’avenir-nous-le-dira.

Ancien économiste en chef, Gregory Klump fournissait ses points de vue sur l’état et les perspectives des marchés de l’habitation canadiens aux médias, aux décideurs politiques et aux intervenants du secteur immobilier. En 2017, Greg a célébré son 25e anniversaire en tant que membre de l’équipe de l’ACI. Avide skieur et planchiste en hiver, il est un passionné de l’entraînement en parcours (CrossFit) à l’année.


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