Ce que vous devez savoir à propos des laboratoires de drogues synthétiques

De nombreux courtiers et agents immobiliers peuvent vous raconter une histoire horrible à propos d’une propriété dont ils avaient l’inscription, d’une visite ou de la vente d’une propriété qui, il n’y a pas si longtemps, servait clandestinement à la culture de marihuana. C’était peut-être les taches laissées sur le tapis par des pots de fleurs, la moisissure sur les murs et les plafonds, ou une rencontre fortuite avec les voisins qui ont vendu la mèche. Bien que l’on ne puisse écarter les dangers que présentent les cultures de marihuana, il est important que les courtiers et agents soient au courant d’une autre préoccupation pour la santé publique, la sécurité et l’application de la loi qui a des répercussions sur le marché de la revente au Canada – les laboratoires de drogues synthétiques.

Malgré leur nombre inférieur, les laboratoires de drogues synthétiques présentent une situation dangereuse pour les courtiers et agents, les acheteurs éventuels et les collectivités dans lesquelles ils sont situés. Les services de police ont mené une lutte acharnée contre la prolifération des laboratoires de drogues synthétiques au cours des dernières années.

La production de drogues synthétiques est une affaire très rentable. Le commerce de drogues synthétiques illégales est en constante évolution et il faut un effort concerté de la part de toutes les parties en cause pour se tenir au courant des tendances. Aujourd’hui, le Canada a la douteuse réputation d’être une source internationale d’approvisionnement de drogues synthétiques, tandis que les groupes du crime organisé jouent un rôle prépondérant dans l’expansion de ce commerce. Ces entreprises criminelles importent de nouvelles substances psychoactives non réglementées dans le but de contourner les lois afin de perpétuer leur commerce illégal.

Les drogues les plus couramment fabriquées sont la méthamphétamine ou « meth » et la MDMA (aussi appelée ecstasy, E ou X) dont les laboratoires même, vont causer des ravages dans une maison. Par exemple, les produits chimiques s’infiltrent dans les murs, les tapis, le plâtre et le bois; leur exposition peut causer des problèmes médicaux sérieux ou même la mort; le déversement de déchets liquides ou boueux dans les drains contamine les égouts et les fosses septiques, le sol environnant et les propriétés avoisinantes; et, les liquides et les solides inflammables qui ont servi au processus de fabrication sont extrêmement combustibles et peuvent provoquer des explosions.

Les courtiers et agents immobiliers peuvent contribuer aux efforts des services de police en sachant comment identifier des laboratoires de drogues synthétiques actifs ou d’anciennes installations, et à qui s’adresser pour signaler des activités suspectes. 

Signes de la présence possible d’un laboratoire de drogues synthétiques :

  • Les fenêtres sont couvertes ou les rideaux sont toujours tirés.
  • Les occupants de la maison ne sont pas sympathiques et semblent très soucieux de ne rien révéler de leurs activités. Ils ont un comportement paranoïaque ou bizarre (p. ex., ils observent avec méfiance les véhicules qui passent devant chez eux).
  • La maison ou le local est équipé d’un système de sécurité coûteux. Des panneaux « Attention au chien » ou « Chien de garde » sont utilisés pour dissuader les intrus et les cambrioleurs et pour éviter d’être repérés.
  • Il y a une odeur chimique qui se dégage : solvant, acide, urine de chat, réglisse ou moufette.
  • Il y a souvent parmi les déchets des contenants pour produits chimiques, des bouteilles, des récipients en métal, des pots, des câbles, de la terre ou des tubes en PVC, pour des raisons inexpliquées.
  • Il y a des fosses de brûlage, des taches sur le sol ou de la végétation morte qui signalent que des produits chimiques ou des déchets ont été déversés.

Les courtiers et agents immobiliers devraient immédiatement communiquer avec leur service de police local ou Échec au crime s’ils soupçonnent avoir croisé un laboratoire de drogues synthétiques et être prêts à fournir une description de la maison et des raisons pour lesquelles ils croient qu’un laboratoire de drogues synthétiques est en cause.

Voyez à votre sécurité. Les courtiers et agents immobiliers devraient éviter de se mettre dans une situation compromettante en essayant d’obtenir de l’information à propos des laboratoires de drogues synthétiques ou autres activités criminelles.

Pour vous fournir plus de renseignements sur les laboratoires de drogues synthétiques et les cultures de marihuana, nous sommes heureux d’avoir collaboré avec l’ACI à la publication de Les installations de culture de la marihuana et les laboratoires de drogues synthétiques : ce que doivent savoir les courtiers et agents immobiliers.

Nous soulignerons bientôt le deuxième anniversaire du lancement de l’Initiative relative aux cultures de marihuana (IRCM) de la GRC. L’IRCM est la solution que la GRC a adoptée à l’échelle nationale pour lutter contre la production répandue de marihuana au Canada, une activité criminelle gérée et exploitée par des groupes du crime organisé. Vous trouverez plus d’information sur notre site Web ainsi que dans le Rapport annuel 2012.

Dans le cadre de l’évolution de l’IRCM, les services de police se sont joints à un éventail de secteurs industriels et d’agences gouvernementales – y compris l’ACI – pour former le Conseil national de la lutte contre les cultures de marihuana et les laboratoires clandestins. À l’heure actuelle, la vice-présidente de l’ACI et agente immobilière de Smiths Falls en Ontario, Pauline Aunger, agit à titre de coprésidente du Conseil. Le Conseil s’est engagé à atténuer les maux sociaux qu’entraînent les laboratoires de drogues synthétiques. Le communiqué de presse de la réunion inaugurale du Conseil est présenté sur le site Web de la GRC.

 

À titre de coordonnateur national des programmes de sensibilisation aux drogues de la GRC, Ken Cornell orchestre bon nombre de projets tels que les initiatives relatives aux cultures de marihuana et aux laboratoires de drogues synthétiques, récemment lancées par la GRC. Les deux initiatives reconnaissent la nécessité de travailler en plus étroite collaboration avec les autres agences gouvernementales et les organisations privées également, telles que l’ACI, pour lutter contre la production de drogues illégales. Cette année, Ken célèbre 20 ans de service au sein de la GRC et lorsqu’il ne se bat pas contre le crime et les forces du mal, vous pouvez le trouver en train de rayer des points de sa liste de « choses à faire », ou encore sur la rivière Rideau à pêcher avec ses deux enfants.


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