Que fera la Banque du Canada en 2023?

Le mercredi 15 juin, L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) a publié ses statistiques nationales sur l’habitation pour le mois de mai en plus d’une mise à jour de ses prévisions. Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI, fait le point sur l’état actuel des marchés de l’habitation au Canada et explique ce que les données signifient pour les membres.


Que fera la Banque du Canada en 2023? C’est la grande question.

Nos prévisions sur deux ans se sont-elles confirmées en l’espace de deux mois? La trajectoire actuelle prévue pour les taux d’intérêt se poursuivra-t-elle l’an prochain? La Banque du Canada maintiendra-t-elle des taux « neutres » ou sera-t-elle forcée de continuer à augmenter les taux d’intérêt compte tenu de son mandat unique de ciblage de l’inflation?

Cette question est d’une importance capitale pour les marchés de l’habitation. On s’attend actuellement à ce que la Banque du Canada hausse le taux du financement à un jour à 3,5 % d’ici sa dernière réunion de 2022. Il n’est actuellement qu’à 1,5 % et il ne reste que quatre annonces pour l’année. Une augmentation de 75 points de base en juillet est plus que probable.

Incidences sur les prêts hypothécaires

Comme nous l’avons déjà souligné, les prêts hypothécaires à taux fixe de cinq ans que les Canadiens aiment tant (du moins jusqu’à récemment) tiennent déjà compte de la majeure partie de cette hausse. C’est à la fois une bonne et une mauvaise chose. C’est une bonne chose, car cela signifie que les taux sur cinq ans n’augmenteront pas de 2 % de plus lors des prochaines décisions de la Banque du Canada en 2022. Cependant, c’est une mauvaise chose si vous essayez de négocier un taux hypothécaire de cinq ans par rapport à ce qu’il était il y a quelques mois.

En fin de compte, ce que nous observons relativement aux prêts hypothécaires et, par extension, sur les marchés de l’habitation, confirme les prévisions : des taux plus élevés entraînant un ralentissement des ventes et une stabilisation des prix.

Ce qui est surprenant c’est l’évolution rapide du marché et l’effet psychologique sur les consommateurs, plusieurs ayant mis en pause provisoirement leurs projets immobiliers.

À quoi doit-on s’attendre?

Nous sommes toujours aux prises avec une pénurie de logements un peu partout. Cela ne changera pas du jour au lendemain. Mais la pénurie de logements n’est plus la préoccupation principale, les coûts d’emprunt étant devenus rapidement le grand enjeu.

Le marché de 2021 a été toute une aventure. C’est terminé. Le marché de 2022 s’adapte maintenant à une hausse rapide des taux d’intérêt. Selon les prévisions actuelles, il trouvera un équilibre à un moment donné. Mais revenons à la grande question : que fera la Banque du Canada en 2023? Seul l’avenir le dira.

En savoir plus : creastats.ca.

Directeur et économiste principal, Données sur l’habitation et analyse du marché, Shaun Cathcart fournit des renseignements sur le marché de l’habitation aux chambres, associations, membres et intervenants de l’immobilier. Il passe la majeure partie de son temps à analyser les tendances du marché canadien de l’habitation et à écrire sur le sujet. Dans ses temps libres, on peut le voir à bicyclette, au terrain de volleyball ou heureux de passer du temps avec sa famille.


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