Le marché résidentiel de la revente : Un moteur de la croissance économique du Canada

Le Canada est en pleine période électorale, et son « incidence économique » sera la première priorité de la plupart des politiciens. Lorsque vous lirez ou entendrez parler d’un « mégaprojet », public ou privé, l’une des premières choses dont vous prendrez connaissance est le nombre d’emplois et le revenu qu’on prévoit générer à la réalisation du projet. L’incidence économique de tels projets est un élément important à considérer, mais il importe également pour des activités économiques de toutes sortes.

Pensez aux achats et aux ventes résidentielles dans le contexte du système MLS®. Même si une seule transaction a peu d’effet sur l’économie du Canada, prises ensemble, près d’un demi-million de transactions par année (en moyenne, 464 363 durant la période de 2012 à 2014) ont tout un impact.

Plus tôt cette année, le Groupe Altus a entrepris une importante recherche pour le compte de l’Association canadienne de l’immeuble, dans le but de faire le suivi des nombreux liens qui existent entre les transactions résidentielles réalisées par l’intermédiaire du système MLS® et l’économie globale.

Les ventes et achats de maisons effectuées par l’intermédiaire du système MLS® ont généré environ 23,7 milliards de dollars par année en dépenses accessoires de 2012 à 2014, et on estime qu’elles ont créé 171 650 emplois par année durant cette période.

La raison pour laquelle les transactions résidentielles ont stimulé l’économie à ce point est qu’elles ont fait augmenter les dépenses de consommation – dépenses qui s’ajoutent aux habitudes de dépenses que réalisent annuellement les ménages. Au cours des trois premières années, les acheteurs effectuent un grand nombre de dépenses en biens et services professionnels :

  • meubles
  • appareils électroménagers
  • literie et serviettes
  • appareils d’éclairage
  • couvre-fenêtres
  • outils

frais d’avocat et d’évaluation, et frais bancaires

Les acheteurs ont également des frais de déménagement et doivent payer des taxes considérables aux gouvernements, y compris des droits de mutation dans plusieurs municipalités.

De plus, les acheteurs entreprennent habituellement des travaux de réparations et de rénovations dans leur nouvelle résidence. Au Canada, la plupart des propriétaires dépensent annuellement en travaux de rénovations et de réparations; cependant, on s’aperçoit récemment que leurs dépenses sont beaucoup plus élevées qu’elles ne l’étaient, au cours des premières années de l’achat, soit 9 500 $ de plus.

Ces derniers temps, on parle beaucoup du ralentissement de l’économie canadienne, à tout le moins durant la première moitié de 2015. On attribue ce ralenti au secteur pétrolier et gazier. Par contre, les ventes résidentielles du marché de la revente sont demeurées vigoureuses au cours des six premiers mois de l’année, soit environ 6,5 % de plus par rapport à la même période en 2014. Cela fait du marché de la revente, avec tous ses avantages de retombées économiques, un moteur de la croissance économique du pays.

Il y a donc des raisons d’être fier de faire partie d’un secteur aussi important. Ne vous gênez pas pour rappeler aux politiciens l’importance que représente votre  « mégaprojet » pour l’économie du Canada!

 

Peter Norman est un spécialiste bien connu de l’économie foncière et prévisionniste. Il occupe le poste d’économiste en chef du Groupe Altus et celui de directeur général du Groupe Altus, Études économiques. Peter est souvent cité dans les médias canadiens. Des organisations des secteurs privé et public partout au Canada font fréquemment appel à ses services à titre de témoin expert sur l’économie et de conseiller, à qui il fournit de l’intelligence économique et des conseils stratégiques. Il réside à Toronto avec sa femme et leurs quatre enfants.


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