La génération Millénium, les baby-boomers et le logement

Certains ne demandent pas mieux que de répandre l’idée que les baby-boomers inonderont en masse le marché du logement de grandes résidences unifamiliales à mesure qu’ils réduiront la taille de leurs habitations. Il n’y a pas de doute que le fait de réduire la taille du logement jouera un rôle important pour ce qui est de fournir un inventaire au marché résidentiel au cours des prochaines décennies, mais parlons plutôt de ce qui se passe à l’heure actuelle.

La réduction de la taille du logement a-t-elle commencé encore? Certainement. Cependant, le phénomène est un peu comme les premiers flocons de neige de la saison. Je dirais qu’à l’heure actuelle, la tendance prédominante chez les baby-boomers est de ne pas déménager.

Lorsqu’on parcourt les générations sociales au Canada, les Milléniums sont fort probablement ceux qui achèteront les premières maisons, alors que la Génération X sera à la recherche d’une maison plus luxueuse; pour leur part, les Générations GI et silencieuse (soit les gens de plus de 70 ans) sont surtout les gens qui chercheront des logements plus petits.

Les baby-boomers sont entre les deux, dont les plus âgés ont maintenant 69 ans, mais la majorité est dans la cinquantaine. Ces derniers ne sont plus à la recherche d’une maison plus luxueuse, mais en tant que groupe, cette génération est loin d’être prête à réduire la taille de la résidence familiale. Pour le moment, notre histoire porte sur une grande part de l’inventaire des maisons occupées par les baby-boomers qui mettront un certain temps avant de mettre leurs logements à vendre sur le marché.

Parallèlement, leurs enfants, les Milléniums, ont des enfants et cherchent à s’acheter de plus grands logements. Vu que les Milléniums ne font que commencer à devenir propriétaires, longtemps avant que leurs parents baby-boomers s’intéressent à réduire la taille de leur logement, le pourcentage de cette tranche de la population s’accroît.

Que se passe-t-il dans les villes où la demande est forte mais où le terrain et les contraintes d’intérêt public font obstacle à l’accroissement de l’inventaire de maisons unifamiliales? Les prix augmentent. C’est la loi fondamentale de l’offre et la demande. Est-ce étonnant alors que les marchés du logement de Toronto et Vancouver, qui souffrent d’une pénurie de maisons unifamiliales, voient des augmentations importantes des prix?

Agents et courtiers immobiliers, cette situation vous est-elle familière? Faites-nous part de votre expérience dans la section des commentaires ci-dessous.

 

Directeur et économiste principal, Données sur l’habitation et analyse du marché, Shaun Cathcart fournit des renseignements sur le marché de l’habitation aux chambres, associations, membres et intervenants de l’immobilier. Il passe la majeure partie de son temps à analyser les tendances du marché canadien de l’habitation et à écrire sur le sujet. Dans ses temps libres, on peut le voir à bicyclette, au terrain de volleyball ou heureux de passer du temps avec sa famille.


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