L’ACI révise à la baisse ses prévisions pour le marché de la revente en raison des taux élevés qui perdurent

Les ventes résidentielles nationales se sont stabilisées au cours des derniers mois, après une brève remontée ce printemps. Bien que la hausse des taux par la Banque du Canada en juin et juillet ait certainement été un facteur, c’est aussi le vacillement au printemps quant à la durée des taux élevés qui a joué un rôle. Les hausses des taux cet été ont également ravivé l’incertitude à l’égard de futures hausses à venir.

Figure 1.

Habituellement, les marchés sont les plus actifs au printemps, ralentissent au cours de l’été, et reprennent légèrement à l’automne. C’est la tendance observée en ce qui a trait aux nouvelles inscriptions depuis la fête du Travail, mais ces nouvelles inscriptions ne se sont pas traduites par une hausse des ventes.

Par conséquent, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions au pays est passé de près de 70 % à 50 % en l’espace de cinq mois seulement, alors que la hausse des prix a ralenti de façon marquée, et dans le cas de l’Ontario, les prix ont même baissé.

En raison du fléchissement des ventes et des prix depuis l’été, ainsi que de la faiblesse du marché envisagé et des taux d’intérêt qui demeureront élevés plus longtemps que prévu, L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) a annoncé que ses prévisions des ventes et des prix moyens ont été revues à la baisse pour le reste de 2023 et le début de 2024.

L’évolution des données observées par la Banque du Canada et leur incidence sur son taux directeur d’ici le printemps prochain pourraient modifier ces prévisions. L’hypothèse actuelle est qu’il n’y aura plus d’augmentations, ou une au plus, et que la Banque donnera une indication à un certain moment qu’elle baissera son taux.

Quelque 449 614 propriétés résidentielles devraient changer de mains par l’entremise des systèmes MLS® canadiens en 2023, soit une baisse de 9,8 % par rapport à 2022. Contrairement à la baisse précédente en juillet, qui était généralisée, la révision à la baisse en octobre est essentiellement attribuable aux ventes plus faibles que prévu en Ontario et en Colombie-Britannique. Ces baisses ont plus que neutralisé une révision à la hausse des prévisions des ventes en Alberta.

En 2023, le prix moyen d’une propriété à l’échelle nationale devrait baisser de 3,3 % sur une base annuelle, pour atteindre 680 686 $. Ce prix est inférieur aux prévisions antérieures de l’ACI en raison surtout de l’impact de la composition des ventes affaiblies en Ontario et en Colombie-Britannique, les deux provinces où les prix de l’immobilier sont de loin les plus élevés au Canada. Les provinces qui devraient connaître des augmentations modestes des prix moyens cette année sont l’Alberta, le Québec, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador.

Figure 2.

En 2024, les ventes résidentielles nationales devraient augmenter de 9 %, pour atteindre 490 257 unités au fur et à mesure qu’on se rapprochera d’une baisse éventuelle des taux d’intérêt et que les marchés retrouveront leurs tendances à long terme. Selon cette prévision, les ventes se situeraient près de la moyenne décennale prépandémique, en dessous des records enregistrés en 2007, 2015, 2016, 2017, 2019, 2020, 2021, et 2022.

Le prix moyen d’une propriété à l’échelle nationale devrait augmenter légèrement de 1,5 % de 2023 à 2024, pour atteindre 690 916 $. Malgré la volatilité mensuelle, c’est la quatrième année de suite que les prévisions du prix moyen national demeurent dans la fourchette de 680 000 $ à 700 000 $. Cette mesure a connu une telle stabilité de 2016 à 2019 et, avant cela, dans les années 1990.

En 2024, la hausse des prix en Alberta devrait être la plus élevée au pays, soit une hausse prévue de 4,8 % par rapport à 2023. En revanche, on prévoit que l’Ontario ne verra pratiquement aucune hausse des prix l’an prochain (+0,2 %). En 2024, les autres provinces devraient connaître une augmentation modeste des prix, soit entre 1 % et 2,5 %.

Pour plus d’informations sur les marchés de l’habitation au Canada, visitez stats.CREA.ca.

L’ACI compile des données et analyse plusieurs facteurs touchant le marché immobilier pour le public, ses membres et les gouvernements.


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