Cocktail au menu du Café ACI : Mélanger une siesta

Dans un bar, quand on entend le mot « téquila », la réaction quasi universelle est « shooter! », ce qui est vraiment regrettable.

La téquila d’aujourd’hui est de loin supérieure à la boisson d’autrefois sur laquelle repose la réputation du shooter – une réputation très injuste que l’on attribue à un spiritueux des plus complexes et variés sur le marché présentement.

Une téquila de qualité est fabriquée exclusivement d’agave et nécessite huit ans pour arriver à maturité. Le mélange que l’on buvait sous forme de shooter avec des amis pour faire la fête ne contenait probablement que 50 % d’agave et du caramel pour y donner une couleur dorée artificielle. Il ne s’agit pas du tout de la téquila que l’on boit maintenant, et il ne faut surtout pas confondre les deux. Ce serait comme essayer de comparer une Ford Modèle T à la Tesla; deux voitures certes, mais l’une ne ressemble en rien à l’autre.

Je pari que vous connaissez tous un cocktail célèbre à base de téquila auquel nous avons tous été initiés lorsque, malheureusement, on le mélangeait avec de la téquila de qualité médiocre. On y ajoutait tellement de sucre (ou pire encore, on le versait directement d’une distributrice) qu’il goûtait comme une barbotine à la lime. On ne goûtait même pas la téquila, ce qui, à vrai dire, n’était peut-être pas une mauvaise chose en soi. Oui, il est question bien sûr, de la margarita (plus d’information sur ce cocktail dans un futur article).

Nous n’essayons plus de dissimuler le goût de la téquila de qualité, nous la mettons plutôt en valeur dans les cocktails contemporains, comme la siesta, le cocktail idéal pour l’été. Léger et rafraîchissant et aux saveurs d’agrumes, il donne l’impression d’un cocktail amusant à boire. Si vous ne connaissez pas ce cocktail, c’est parce qu’il n’existe que depuis environ un peu plus de dix ans, depuis 2006, contrairement à la margarita qui, selon certains, est connue depuis les années 30 et 40.

Voici ma recette préférée pour la siesta :

  • 2 oz de téquila blanco
    • 0,5 oz de Campari
    • 0,5 oz de jus de pamplemousse
    • 0,5 oz de jus de lime
    • 0,5 oz de sirop simple

Quelques précisions :

Faites un peu de recherche et trouvez une bonne téquila (d’au moins 35 $ la bouteille); il y a une différence. Pour le sirop simple, ce n’est pas compliqué : eau et sucre – Google est votre meilleur allié (et si vous êtes comme moi et n’aimez pas vos boissons trop sucrées, diminuez le sucre ou ajoutez de l’eau). Et de grâce, puisque vous créez un cocktail artisanal, ne vous contentez pas de jus en bouteille pour accompagner votre téquila de qualité et votre Campari; achetez plutôt des limes et des pamplemousses frais.

Placez tous les ingrédients dans un coquetelier avec de la glace, agitez pendant 30 secondes et filtrez le contenu dans un verre refroidi sans glaçons à l’aide d’une passoire. Vous impressionnerez sans aucun doute vos amis qui font la fine bouche avec vos talents de mixologue.

Randall a eu le malheur d’être barman à la fin des années 1980, une période officiellement reconnue comme « la déchéance » dans l’histoire des cocktails. Vous souvenez‑vous du fuzzy navel, du téquila sunrise et de l’éventail de boissons à base de noix de coco et de curaçao bleu? La résistance a peut-être été futile contre les Borgs, mais rien ne pouvait faire céder Randall. Il a continué à boire ses manhattans, rob roys et old-fashioneds, bien qu’il n’en ait presque jamais servi au bar.

En tant qu'ancien vice-président directeur, Réputation, Randall McCauley a contribué à façonner l’image de l’ACI et de nos membres auprès du public et des médias. Il a eu une carrière animée en politique au cours de laquelle il a acquis de l’expérience en travaillant sur la Colline du Parlement avec divers hauts fonctionnaires, y compris le premier ministre. Il a aussi supervisé les relations avec le gouvernement fédéral d’une société pharmaceutique et a été le vice-président fondateur de l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA). Randall est un ancien entraîneur professionnel, et s’estime presque assez vieux pour s’adonner au golf; il a toutefois encore quelques années devant lui à faire de la planche volante avant de sortir ses bâtons de golf.


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