Comment travailler avec la prochaine génération d’acheteurs? Des membres de la génération Z nous répondent.

Que ce soit parmi les acheteurs potentiels ou les courtiers et agents immobiliers, un nouveau groupe s’impose : la génération Z. Celle-ci compte plus de 6,7 millions de personnes au Canada. Nées entre 1997 et 2012, elles pourraient dépasser en nombre les membres de la génération Y et les baby-boomers dans une ou deux décennies. Ces jeunes personnes forment un marché que tout courtier ou agent judicieux voudra exploiter – mais quelles stratégies devrait-on employer pour interpeller la prochaine génération d’acheteurs potentiels? Des membres de l’ACI, issus de la génération Z, nous disent comment nous y prendre pour travailler avec leurs pairs.

À l’instar de la génération Y, les membres de la génération Z sont, selon Statistique Canada, plus scolarisés et diversifiés que les générations précédentes, ont été davantage exposés à la diversité ethnoculturelle et de genre, et ont grandi dans un univers technologique et interconnecté qui a eu une incidence sur leurs valeurs et leur mode de vie.

Three young people sitting at table with laptops.

Utilisation des médias sociaux et des nouvelles technologies

La génération Z s’y connaît en technologie – la plupart de ses membres n’a probablement aucun souvenir d’une époque sans téléphones intelligents, encore moins sans Internet. L’une des meilleures façons d’interpeller ces amateurs de numérique, c’est donc de passer par les médias sociaux. Miguel Freitas, un agent immobilier qui travaille pour Keller Williams Lifestyles Realty Inc., à London en Ontario, est né en 1997, soit la première année de la génération Z. Il sait très bien qu’il doit utiliser les réseaux sociaux pour communiquer avec les acheteurs et les propriétaires-vendeurs de sa génération, mais encore faut-il choisir la bonne plateforme.

« TikTok sert beaucoup au divertissement, explique-t-il. Pour les affaires, j’utilise surtout Facebook et Instagram. Je me suis déjà servi de YouTube, mais c’était pour diffuser des vidéos éducatives à l’intention de mes collègues, parce que j’aimerais bien jouer un rôle d’encadrement un jour. »

M. Freitas veut publier du contenu agréable et amusant – par exemple en ajoutant son chien aux publications sur les inscriptions – tout en montrant le sérieux avec lequel il mène ses activités.

Gabriel Wahl, un autre agent immobilier né en 1997, couvre les marchés de Markham, Vaughan et Toronto en Ontario pour Royal LePage Your Community Realty. Il dit que les médias sociaux l’ont particulièrement aidé à établir sa marque professionnelle, plutôt qu’à promouvoir une inscription en particulier.

Three young people sitting at table with laptops.

« Je considère les médias sociaux comme un outil de promotion de notre expertise, de nos connaissances et de notre fiabilité, qui nous permet d’accroître notre influence auprès des personnes qui sont d’une façon ou d’une autre liées à nous », explique-t-il. Cette façon de faire peut stimuler des conversations sur l’immobilier, l’occasion pour lui de renseigner son auditoire et de stimuler le processus de vente.

Pour Paulina Rizk, agente immobilière pour Hazelton Real Estate Inc. à Toronto, il importe de connaître les préférences du client en matière de technologie et de communication.

« Quand on interagit avec des acheteurs ou des propriétaires-vendeurs potentiels de la génération Z, nous devons adapter notre approche à leurs préférences et à leurs comportements, explique-t-elle. La génération Z est branchée sur les technologies. Nous devons donc consacrer beaucoup de temps aux plateformes numériques. »

Mme Rizk et Dalia Zini, qui travaille aussi pour Hazelton Real Estate Inc., jugent que le secteur a été transformé depuis que des nouvelles technologies, comme la réalité virtuelle, ont révolutionné la manière de vendre des propriétés. L’intelligence artificielle (IA) et l’IA générative peuvent aussi changer la donne. Les plateformes d’IA générative, comme ChatGPT, peuvent faciliter le quotidien des courtiers et agents occupés, notamment pour ce qui est du service à la clientèle, des descriptions de propriété, des données sur le marché, du marketing par courriel et des visites virtuelles.

Outils gratuits et outils pour entreprises : N’oubliez pas que la version gratuite d’outils comme ChatGPT est alimentée par les données qu’on lui soumet. Évitez de saisir des informations sensibles comme des renseignements confidentiels ou des données clients. En revanche, les versions payantes pour entreprises offrent un plus grand contrôle sur la sécurité des données.

Les technologies influencent le comportement et les décisions des membres de la génération Z, mais rien ne vaut une « bonne vieille » visite en personne d’une propriété, ajoute Mme Zini.

La génération Z est tournée vers l’avenir

Comme ceux qui les ont précédés, les jeunes de la génération Z ont hâte de faire leur entrée sur le marché immobilier. Une étude récente de Mustel Group et de Sotheby’s International Realty Canada a révélé que 37 % des adultes de la génération Z vivant dans une région urbaine au Canada prévoient acheter leur première propriété dans les cinq prochaines années. Parmi les répondants, pas moins de 83 % jugent que l’accession à la propriété jouera un rôle majeur pour leur permettre de prendre une retraite stable sur le plan financier, et 71 % croient que l’achat d’un bien immobilier aura un rendement similaire ou supérieur aux autres placements financiers.

« L’achat d’une propriété est une étape cruciale. C’est souvent le plus important investissement qu’une personne fait dans sa vie », précise Mme Rizk.

Young woman painting wall.

Étant donné leur jeune âge, les membres de la génération Z en sont probablement à leur première propriété. Il faut donc bien les renseigner et les encadrer. Or, n’oublions pas qu’ils sont généralement très scolarisés. Et ils sont autodidactes, ajoute Arisza Hunt, agente immobilière qui travaille pour Royal LePage Atlantic à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Ils prennent le temps de se renseigner, et ils pourraient déjà connaître les statistiques sur le marché que leur courtier ou agent immobilier leur présentera.

Puisqu’ils sont généralement des premiers acheteurs, vous aurez intérêt à non seulement les aider à trouver la bonne propriété, mais aussi à leur offrir un encadrement plus serré. M. Wahl aime accompagner ses clients à leur rencontre avec un courtier hypothécaire, qui leur expliquera les coûts et leur remettra un plan d’épargne pour l’atteinte de leurs objectifs.

« J’ai acheté ma première propriété l’été dernier. C’est facile pour moi de comprendre les membres de la génération Z et de leur expliquer le processus en long et en large. J’ai grandi avec bon nombre de mes clients qui sont premiers acheteurs. J’ai donc à cœur de les aider. »

L’équipe du Café ACI est responsable du blogue officiel de L’Association canadienne de l’immeuble (ACI). Le blogue est un endroit chaleureux où l’ACI peut communiquer amicalement avec ses membres et lecteurs en leur faisant part de ses idées et perspectives tout en prenant une tasse de café virtuelle.


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