Prévisions trimestrielles : les perspectives des marchés de l’habitation canadiens

Le prix moyen à l’échelle nationale devrait augmenter de 9,1 % en 2021 pour atteindre 620 400 $. La tendance du prix de vente moyen au Canada en 2021 devrait ressembler à celle de 2020. La pénurie de l’offre, particulièrement en Ontario et au Québec, devrait entraîner une forte croissance des prix, alors que l’Alberta et la Saskatchewan devraient connaître une augmentation des prix moyens après plusieurs années de réduction des prix.


L’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a révisé ses prévisions concernant les ventes résidentielles qui seront réalisées par l’entremise des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières canadiennes.

Les tendances actuelles et les indicateurs de base du marché immobilier semblent suggérer que l’activité immobilière demeurera relativement forte en 2021 et que les prix continueront à grimper ou demeureront stables dans toutes les régions.

L’activité économique continue de s’améliorer à la suite les stades initiaux de la pandémie. Depuis plusieurs années, le marché immobilier, stimulé par un taux d’immigration record, de faibles taux d’intérêt et un nombre croissant de membres de la génération Y qui accèdent au marché de l’habitation, s’est établi comme un maillon fort de l’économie canadienne. Les programmes de soutien lancé récemment par le gouvernement pour aider les particuliers et les entreprises ont aussi contribué à soutenir l’économie pendant les périodes les plus difficiles de la pandémie jusqu’à présent.

Les taux d’intérêt hypothécaires ont atteint un niveau historiquement bas en 2020, notamment le taux de référence sur cinq ans de la Banque du Canada utilisé par les grandes banques canadiennes pour déterminer l’admissibilité des demandeurs soumis à la simulation de crise pour les prêts hypothécaires. Puisque la Banque du Canada s’est engagée à ne pas augmenter les taux d’intérêt avant 2023, les taux d’intérêt hypothécaires devraient aussi demeurer stables en 2021.

À l’échelle nationale, les tendances des ventes récentes étaient meilleures que prévu au cours du second semestre de 2020. Bien que les nouvelles inscriptions aient aussi connu une hausse, les ventes se sont également hissées à des niveaux historiques, et donc les nouvelles inscriptions n’ont atteint que la moyenne de cinq ans sur la plupart des marchés. La forte demande par rapport à l’offre a réduit le nombre d’inscriptions actives, qui se faisaient déjà rares sur plusieurs marchés avant la pandémie. Cela dit, c’est une tendance que l’on observe maintenant depuis 2015.

L’augmentation de l’offre s’est fait sentir d’un bout à l’autre du pays, y compris dans les Prairies et à Terre-Neuve-et-Labrador. Bien que ces régions ne connaissent pas la même intensité de pression à la hausse que le reste du Canada, comparativement aux années précédentes, la demande s’accroît et les prix ont effectivement commencé à augmenter.

Malgré un recul historique du marché printanier en raison de la pandémie, l’ACI prévoit des ventes nationales record se chiffrant à 544 413 unités en 2020, ce qui représente une augmentation de 11,1 % par rapport à 2019. L’ensemble du pays a bénéficié de la vigueur du marché immobilier et toutes les provinces à l’exception de l’Alberta ont enregistré une augmentation des ventes d’une année à l’autre. La Colombie-Britannique et le Québec se démarquent toutefois par leur importante contribution aux gains généraux.

Selon les prévisions, le prix moyen national en 2020 devrait connaître une hausse de 13,1 % sur une base annuelle pour atteindre un peu plus de 568 000 $. Cela s’explique par l’équilibre actuel de l’offre et la demande qui, dans plusieurs marchés locaux, favorise largement les propriétaires-vendeurs.

En 2021, en présumant un marché printanier normal, les ventes mensuelles devraient se rétablir aux niveaux habituels, mais connaître toutefois une augmentation globale annuelle par rapport à 2020. Les ventes résidentielles nationales devraient augmenter de 7,2 % pour atteindre 584 000 unités l’an prochain. Les ventes devraient croître dans toutes les provinces sauf l’Ontario étant donné les faibles taux d’intérêt et l’amélioration des facteurs économiques fondamentaux qui permettent à plus de personnes d’accéder à la propriété sur les marchés où l’offre de propriétés le permet.

L’Ontario connaît une forte demande depuis plusieurs années, particulièrement à l’extérieur de Toronto, ce qui réduit le nombre d’inscriptions actives dans la province et limitera les ventes en 2021. Une demande soutenue, particulièrement pour les maisons unifamiliales plus grandes, contribuera à l’augmentation des prix, puisque les acheteurs se font concurrence pour acquérir les propriétés les plus intéressantes.

L’ACI compile des données et analyse plusieurs facteurs touchant le marché immobilier pour le public, ses membres et les gouvernements.


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