Variation « extrêmement rare » des prix des propriétés au Canada avant le marché du printemps

Les prix des propriétés résidentielles sont restés stables d’un mois à l’autre au Canada en février, mais cela ne veut pas dire qu’il ne se passe rien d’important en coulisses.

Tout d’abord, pour bien comprendre l’état actuel du marché immobilier au Canada, il est important de noter que les prix des propriétés mesurés par l’Indice des prix propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé (désaisonnalisé) – l’outil le plus précis pour évaluer les niveaux et les tendances des prix des propriétés d’un quartier donné – étaient en baisse depuis cinq mois consécutifs.

Cette série de baisses a pris fin, plutôt abruptement, en février. En fait, au cours des 20 dernières années, il n’y a eu que trois autres occasions où une hausse (ou une variation) aussi prononcée des prix a été observée, ce qui a conduit L’Association canadienne de l’immobilier à qualifier un tel changement « d’extrêmement rare ».

Shaun Cathcart, économiste principal à l’ACI, a déclaré que tous les cas précédents s’étaient produits lorsque la demande était en hausse, un peu comme ce que nous voyons maintenant.

Si l’on ajoute à cela l’explosion démographique, le manque d’inventaire, une réduction attendue des taux d’intérêt et des propriétaires confrontés à des renouvellements de prêts hypothécaires à des taux beaucoup plus élevés, tout cela laisse présager une « année intéressante, bien mieux que n’aurait pu l’exprimer une prévision faite au cours de la première semaine de janvier », a indiqué M. Cathcart dans le Rapport sur le marché de l’habitation de l’ACI (vidéo ci-dessous, en anglais seulement).

Baisse des ventes résidentielles nationales en février

Après une hausse cumulative de 12,7 % des ventes enregistrées en décembre 2023 et janvier 2024, les ventes résidentielles ont baissé de 3,1 % d’un mois à l’autre en février.

Cathcart indique cependant que les ventes actuelles sont quand même plus élevées que celles observées l’année dernière dans un marché d’automne « calme ». En février, les ventes résidentielles étaient à environ 5 % en dessous de la moyenne décennale pour ce mois, et à 19,7 % au-dessus de cette moyenne décennale pour la même période l’an dernier.

Offre de logements en hausse?

Compte tenu de la crise du logement à l’échelle du pays, on peut espérer qu’à mesure que le printemps avance, de plus en plus de Canadiens mettront leur propriété à vendre. C’est ce qui s’est produit en février alors que le nombre de propriétés nouvellement inscrites a augmenté de 1,6 % d’un mois à l’autre, entraînant ainsi le resserrement du ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions à 55,6 %. (On parle normalement d’un marché du logement équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 45 et 65 %; les résultats au-dessus ou en dessous de cette étendue indiquent qu’il s’agit respectivement d’un marché favorable au propriétaire-vendeur ou à l’acheteur.)

« Le marché résidentiel de la revente est plutôt calme depuis deux ans et on a le sentiment qu’une reprise se profile », a déclaré Larry Cerqua, président de l’ACI.

Bien entendu, lorsqu’il est question du marché de l’habitation, on doit inévitablement parler des taux d’intérêt. La Banque du Canada a récemment décidé de maintenir son taux directeur à 5 %. Il s’agit de sa cinquième décision consécutive de maintenir le taux après deux hausses l’été dernier. On estime que lorsque le taux baissera enfin, les Canadiens seront d’autant plus confiants de faire un retour sur le marché.

« À ce point-ci, il est difficile de prévoir si les acheteurs vont attendre un signal de la Banque du Canada ou s’ils attendent tout simplement les inscriptions du marché du printemps. Quoi qu’il en soit, ces deux scénarios sont fort probables dans un avenir rapproché. Par conséquent, si vous souhaitez acheter ou vendre une propriété en 2024, communiquez avec un courtier ou agent immobilier de votre région dès aujourd’hui », a poursuivi M. Cerqua.

Prix moyens au pays

En février, le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 3,5 % d’une année à l’autre, pour atteindre 685 809 $. Les plus fortes hausses ont été enregistrées au Nouveau-Brunswick, en Alberta et à Terre-Neuve-et-Labrador.

Matt Day a été journaliste multimédia reconnu sur le plan national, et il apporte cette expérience à L’Association canadienne de l’immeuble, où il occupe le poste de conseiller en Communications. Matt offre du soutien professionnel en matière de rédaction, de médias numériques et de communications à l’ACI et participe à la création de contenu stimulant pour les médias sociaux. Au Café ACI, il écrit régulièrement des articles intéressants et divertissants pour les détenteurs du titre REALTOR®. Matt est photographe professionnel, mais il rêve de devenir une vedette du rock. Il s’adonne aussi au vélo de montagne, au ski et à la randonnée pédestre, et ne jure que par l’utilisation de la virgule de série.


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