Des décennies de croissance, d’éducation et d’innovation : l’ACI célèbre ses 80 ans

Nous sommes en 1943, le monde est sous la tourmente de la Deuxième Guerre mondiale – une époque agitée à l’étranger comme au pays.

Les dirigeants du secteur immobilier canadien se préoccupent du fait que le gouvernement fédéral songe à maintenir en permanence certaines mesures de guerre, notamment la réglementation des loyers et d’autres règles imposées relativement à la propriété. Le secteur immobilier décide donc de créer une organisation d’envergure nationale capable de défendre les intérêts du secteur et d’influer sur la planification d’après-guerre du gouvernement fédéral : l’Association canadienne des chambres d’immeuble (Canadian Association of Real Estate Board – CAREB) voit le jour.

L’ACI a connu bien des transformations pendant ses 80 ans d’activité :

  • L’adoption du titre REALTOR® pour ses membres en 1944;
  • L’établissement du Code REALTOR® (maintenant le Code de conduite des membres de l’ACI) en 1959;
  • L’organisation des premières Journées du CAP en 1985;
  • Le lancement de MLS.ca en 1996 et de REALTOR.ca en 2014.

Nous avons demandé à plusieurs de nos anciens présidents de faire un retour sur ces 80 ans d’histoire. Voici leurs réponses :

Merv Borgeson vit maintenant à Calgary, en Alberta, mais dans les années 70 et 80, après un début de carrière dans le secteur de l’assurance maladie, il s’est lancé dans l’immobilier en tant que gestionnaire d’agence, en Saskatchewan. Il a obtenu son permis immobilier et s’est hissé à la présidence de l’ACI en 1988.

« Il m’est apparu, probablement en raison de ma situation, que le besoin d’éducation, de formation, était criant », explique-t-il.

Dans les années 80, ceux qui obtenaient leur permis immobilier en apprenaient « sur les titres, la description officielle, et un peu sur les contrats », précise M. Borgeson. À cette époque, un réel désir d’améliorer les pratiques professionnelles et d’unir davantage la profession à l’échelle nationale grandissait dans le secteur immobilier, surtout avec l’avènement des nouvelles technologies. C’est là que l’ACI a pris les rênes.

« Il fallait voir le secteur immobilier comme un paquebot, un cargo, et il déviait légèrement de sa trajectoire, raconte M. Borgeson. Pourquoi ne pas corriger ce petit écart, me demanderez-vous? Parce notre paquebot n’a pas la maniabilité d’un bateau à moteur. Mais il y avait une passion, un véritable désir d’améliorer les choses. Il y avait une excellente mentalité. Un vrai plaisir. »

Au cours des 80 dernières années, l’ACI est devenue un outil indispensable pour ses membres et une ressource incroyable pour les Canadiennes et les Canadiens qui souhaitent acheter, vendre ou louer une propriété.

« Aujourd’hui, les Canadiens peuvent consulter les prix de l’immobilier partout au pays depuis le confort de leur salon », constate Satnam Sidhu, ancien président de l’ACI (1998) vivant à North Vancouver, en Colombie-Britannique.

L’association s’est révélée être un véritable puits d’information pour les membres, d’après Pauline Aunger, dirigeante d’agence et agente immobilière à Smith Falls, en Ontario, et ancienne présidente de l’ACI (2015).

« C’est un secteur complexe », ajoute-t-elle. D’ailleurs, plus l’ACI a aidé ses membres à se former, plus ceux-ci sont devenus des partenaires vitaux des acheteurs et des propriétaires-vendeurs canadiens.

« Aujourd’hui, les courtiers et agents immobiliers doivent être plus informés que jamais, poursuit-elle, en faisant notamment référence à la veille juridique gouvernementale. L’immobilier concerne tout le monde. Dans une soirée, tout le monde parle de ça. C’est tout simplement un dénominateur commun : tout le monde veut savoir ce qui se passe. Il est très important que notre association nationale nous tienne au courant. Les courtiers et agents immobiliers ne se rendent pas toujours compte de l’importance d’une association nationale, jusqu’à ce que ça déraille et qu’ils aient besoin de quelqu’un pour les guider, par exemple à travers un nouveau texte juridique ».

Wayne Moen, ancien président de l’ACI (2012) qui vit à Edmonton, en Alberta, constate à quel point l’association poursuit ses efforts de représentation pour contribuer à résoudre la crise du logement abordable au Canada, surtout à mesure que de nouveaux immigrants arrivent au pays.

Pendant son mandat de président (2005), Gerry Thiessen, qui vit à Vanderhoof, en Colombie-Britannique, se remémore l’évolution des besoins qu’a entraînée la sophistication des technologies.

D’ailleurs, l’ACI a grandement renforcé ses relations gouvernementales pendant la présidence de M. Thiessen.

« Je crois que l’association a fait deux grandes choses : d’une part, elle a veillé à ce que les courtiers et agents immobiliers restent les personnes de référence pour ce qui est des transactions. Je pense que c’était une grande inquiétude apportée par l’essor des technologies, c’est-à-dire que les courtiers et agents immobiliers finissent par disparaître. D’autre part, l’ACI a apporté de la sécurité aux acheteurs et aux propriétaires-vendeurs. Ils reconnaissent la valeur de l’information et du travail des membres. Ils ont confiance. », estime M. Thiessen.

REALTOR.ca, déployé à l’échelle nationale en 2014, est une grande réussite. Georges Pahud, ancien président de l’ACI (2010) qui réside à Vancouver, en Colombie-Britannique, nous explique que le site Web de référence piloté par l’ACI bénéficie à la fois aux consommateurs et aux courtiers et agents immobiliers.

« L’ACI et ses membres font bien de garder à l’esprit que ce qui profite aux consommateurs leur profite aussi », ajoute-t-il.

En 2022, REALTOR.ca a reçu plus de 564 millions de visites, soit une hausse de 9 % d’une année à l’autre. Explorez les conclusions de 2022.

Aujourd’hui, l’ACI est l’une des plus grandes associations à vocation unique au Canada. Elle représente plus de 160 000 courtiers et agents immobiliers répartis dans 75 chambres et associations immobilières à l’échelle du pays.

« Notre secteur est à la croisée des chemins. Le Canada vit une crise du logement alimentée par un grave problème d’offre. Nous continuons par ailleurs de rallier nos membres pour demander des politiques qui miseront sur une vaste approche nationale pour mettre fin à la crise », déclare Michael Bourque, chef de la direction de l’ACI.

« Au même moment, nous assistons à une transformation technologique fulgurante, et notre équipe est en première ligne pour offrir des solutions optimales à nos membres. C’est à nous, en tant qu’association nationale, que nos membres se fient pour conserver une longueur d’avance. C’est pourquoi nous faisons tout notre possible pour attirer, motiver et retenir les meilleurs talents. Nous continuons de nous concentrer sur la culture de notre milieu de travail. Nous avons une équipe hautement qualifiée et motivée qui fait tout pour réaliser nos objectifs stratégiques. Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais ce que je sais, c’est que nous irons toujours de l’avant avec notre mission en tête : nos membres sont au cœur de toutes nos activités. »

L’équipe du Café ACI est responsable du blogue officiel de L’Association canadienne de l’immeuble (ACI). Le blogue est un endroit chaleureux où l’ACI peut communiquer amicalement avec ses membres et lecteurs en leur faisant part de ses idées et perspectives tout en prenant une tasse de café virtuelle.


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