Des conseils pour réussir à communiquer malgré les nuances culturelles et les barrières linguistiques

Depuis des décennies, des gens de partout dans le monde se déplacent et s’établissent dans les collectivités de notre beau pays.

Selon Statistique Canada, plus de 450 origines culturelles ou ethniques ont été déclarées lors du recensement de 2021 et 4,6 millions de Canadiens ont déclaré parler principalement une langue autre que l’anglais ou le français à la maison. Cela représente 12,7 % de la population, une augmentation importante au cours des 30 dernières années. Ce chiffre ne manquera pas d’augmenter puisque le gouvernement fédéral a fixé des objectifs en matière d’immigration qui permettraient d’accueillir un nombre record de 500 000 nouveaux résidents permanents par année d’ici 2025.

En tant que courtier ou agent immobilier, vous rencontrez chaque jour des gens ayant des antécédents, des visions du monde, des langues, des traditions et des valeurs différentes. La communication interculturelle (vidéo en anglais seulement) peut sembler intimidante, mais en réalité, elle ne requiert que la prise de conscience des autres cultures et le respect des différences qu’elles peuvent avoir par rapport à la vôtre.

[Selon le rapport Profil de l’immobilier international au Canada 2021 de l’ACI (qui se fonde sur les renseignements fournis par nos membres au sujet de leurs clients), 61 % des répondants ont déclaré que leur transaction internationale avait été effectuée avec une personne qui était un immigrant récent (au pays depuis moins de deux ans au moment de la transaction) ou un titulaire de visa temporaire résidant au Canada depuis plus de six mois au moment de la transaction].

Voici des conseils de trois de nos membres pour qui la collaboration avec les nouveaux Canadiens et de la satisfaction de leurs besoins est une composante essentielle de leurs activités.

Hong Wang

Agente immobilière et directrice associée d’agence de Calgary (Alberta)

Avant tout, Mme Wang recommande aux courtiers et agents immobiliers de communiquer dans un langage clair de tous les jours, et non dans le jargon immobilier. Il s’agit d’une bonne pratique, quelle que soit la langue parlée par votre client.

Cela peut sembler évident, mais Mme Wang dit que vous devez toujours vous en tenir à la vérité. Elle souligne que, parfois, les clients posent des questions alors qu’ils connaissent déjà la réponse, parce qu’ils cherchent à savoir s’ils peuvent vous faire confiance. Si vous ne connaissez pas la réponse, dites-leur que vous allez la trouver pour eux.

Comme pour tout client, vous devez être à l’écoute de leurs désirs et de leurs besoins. Ce qui pourrait sembler insignifiant pour vous pourrait être extrêmement important pour certains clients, explique Mme Wang. « C’est là que les préférences culturelles peuvent tout changer. »

Par exemple, pour certains clients chinois, la façon dont la porte d’entrée donne sur la rue, et même la pente de la rue, peut suggérer que la fortune circule vers la maison ou s’en éloigne. Soyez attentif à la maison et à son environnement.

« Soyez prêt à observer et à apprendre de nouvelles pratiques culturelles. Connaître son client est très utile », dit Mme Wang.

Lorsqu’elle a fait visiter des maisons à une famille musulmane, elle savait qu’il ne fallait pas la presser d’entrer dans la propriété, car elle avait compris qu’il était important que la mère fasse toujours une petite prière avant d’entrer dans la maison, car, dans sa culture, cela signifiait qu’elle entrait respectueusement dans la maison d’une autre personne.

« Faites toujours preuve de patience lorsque vous rencontrez des obstacles et assurez-vous que le client sait que vous essayez d’obtenir ce qu’il veut », conseille Mme Wang.

À Calgary, il y a eu un afflux de familles en provenance de l’Inde, ce qui, selon Mme Wang, a stimulé un marché croissant de maisons multigénérationnelles construites sur mesure et dotées de suites. Mme Wang s’adapte à ce marché et élargit sa clientèle.

« Vous ne savez jamais qui viendra vous voir; essayez de vous préparer », conclut Mme Wang.

[Le saviez-vous? La Feuille de route en vue de l’achat d’une maison de l’ACI est disponible en cinq langues. Découvrez d’autres ressources pour les courtiers et agents immobiliers.]

Matthew Pfeifer

Agent immobilier de Regina (Saskatchewan)

« Soyez flexible et cherchez les bons moyens de communication », dit M. Pfeifer.

Lorsque M. Pfeifer a travaillé avec une famille philippine qui déménageait de Toronto à Regina, il a travaillé avec les enfants de la famille, qui sont devenus des intermédiaires utiles.

M. Pfeifer suggère d’améliorer vos compétences culturelles et linguistiques en vous familiarisant avec les ressources culturelles de votre collectivité pour vous orienter dans la bonne direction. La Regina Open Door Society est un organisme sans but lucratif qui aide les immigrants et les réfugiés à s’établir à Regina. Il y a probablement des organismes semblables dans votre région.

« Le processus de négociation peut différer d’une communauté ethnique à une autre », explique M. Pfeifer, alors tenez compte de la façon dont votre client souhaite procéder. « Dans certaines cultures, on aime vraiment négocier dans les deux sens, disons cinq fois, pour avoir le sentiment d’avoir fait une bonne affaire, alors que d’autres préfèrent généralement un processus de négociation plus court. »

Aditya Kumar Soma

Agent immobilier de Windsor (Ontario)

« Si vous pouvez le faire, connaître une langue et une culture différentes peut être un énorme avantage », explique M. Soma.

Il parle l’hindi, l’une des langues officielles de l’Inde, ainsi que le télougou, une langue régionale du pays. Selon lui, parler le télougou permet d’instaurer la confiance avec les clients originaires de ces régions.

« Même si vous ne connaissez pas une langue, vous pouvez attirer des clients d’une culture différente, surtout si vous avez un créneau. Montrez votre expertise », dit M. Soma, qui utilise sa chaîne YouTube pour présenter ses connaissances en matière d’investissement immobilier et son portefeuille.

M. Soma note également que pour établir la confiance avec n’importe quel client, votre éthique de travail est importante.

« Si vous communiquez constamment avec eux et que vous les emmenez visiter des propriétés, vous établissez déjà une relation de confiance. Montrez que vous êtes enthousiaste et prêt à travailler pour eux », ajoute-t-il.

Connaître et respecter la culture et la langue de votre client est important, mais, comme avec n’importe qui, l’honnêteté, le respect, le travail acharné et la volonté d’apprendre sont tout aussi importants.

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Vous avez un conseil pour communiquer avec des clients qui ont un bagage culturel différent du vôtre? Faites-nous-en part dans la section Commentaires.

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