Le mentorat et une éthique professionnelle irréprochable : des atouts pour les nouveaux courtiers et agents immobiliers en période de turbulence

Dans un marché aussi étourdissant, les nouveaux courtiers et agents immobiliers (membres de l’ACI depuis environ un an) ont appris qu’un mentor est plus que jamais essentiel pour conserver une longueur d’avance. Ils savent aussi qu’ils ont intérêt à en apprendre le plus possible sur leurs quartiers et leurs clients.

Ces derniers mois, la plupart des marchés au Canada ont encore dû composer avec un faible inventaire, tandis que la Banque du Canada a augmenté les taux d’intérêt pour aider à contenir l’inflation; l’économie a donc connu d’importants changements depuis le début de 2022.

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Les nouveaux membres de l’ACI doivent donc faire face à des bouleversements auxquels leurs collègues plus expérimentés ont peut-être été confrontés au fil des années.

Le mentorat s’impose alors comme un atout pour aider les nouveaux membres à tirer leur épingle du jeu dans un marché aussi changeant, et à bien apprendre le métier.

« J’aurais aimé connaître l’importance d’avoir un mentor avant de commencer ma carrière en immobilier », raconte Andre Sheppard, membre de l’ACI et agent immobilier auprès de RE/MAX Hallmark First Realty Group à Ajax en Ontario, après environ un an d’expérience dans le métier. « Je n’en avais pas au départ. En trouver un m’a beaucoup aidé. »

Andre Sheppard
Andre Sheppard

Trouver un mentor

M. Sheppard explique que son collègue Kenneth Toppin lui a montré à bâtir et à élargir sa clientèle. « Le simple fait d’observer chaque jour l’éthique professionnelle de Kenneth m’a beaucoup aidé à apprendre les ficelles du métier. »

Des techniques incontournables, comme cogner aux portes et se présenter, demandent du courage, et c’est avec l’expérience qu’on devient à l’aise de les employer. Comme beaucoup de nouveaux membres, M. Sheppard redoutait d’y recourir, même si la facilité d’approcher les gens fait partie de ses forces.

« La première fois où j’ai cogné à une porte, j’étais mal à l’aise. Je n’avais pas préparé ce que j’allais dire, et les gens nous considèrent parfois différemment quand on est jeune », raconte-t-il. « Kenneth m’a aidé, et j’ai depuis trouvé une façon de me présenter qui me convient. Avec l’expérience, l’exercice devient moins intimidant. »

M. Sheppard aurait également souhaité se composer une clientèle avant d’obtenir son permis et de commencer ses activités. « J’aurais aimé avoir un outil, comme une liste de clients, qui m’aurait aidé à démarrer, mais c’est un autre désavantage quand on est jeune : on a moins de ressources. »

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Tisser son réseau

Un autre désavantage des courtiers et agents qui entament leur carrière assez tôt, par exemple dans la vingtaine : ils n’ont souvent pas eu le temps de former la sphère d’influence qui leur permettra de bâtir leur clientèle, même si la plupart d’entre eux ont une bonne expérience des médias sociaux.

En plus, étant donné la pression sur les prix découlant de la faible offre de logements, les jeunes ont du mal à acheter une propriété.

« Une personne de mon âge n’a généralement pas les moyens d’acheter une propriété. C’est mon principal défi jusqu’à présent, mais je travaille à le surmonter », ajoute M. Sheppard, qui a fait de sa fascination de longue date pour les séries immobilières, comme Property Brothers, une carrière à temps plein.

Mettre ses forces à profit

Max Barton, membre de l’ACI et associé du Chamberlain Real Estate Group à Calgary en Alberta, est dans la vingtaine. Se réorientant vers l’immobilier, M. Barton a mis à profit certaines aptitudes pour les affaires et les relations humaines qu’il avait acquises en tant que chef cuisinier. De retour de la Nouvelle-Zélande au début de la pandémie de la COVID-19, M. Barton a constaté que les cuisiniers et les chefs de l’Alberta et de partout au Canada traversaient une période difficile.

Max Barton
Max Barton

« Bien des choses que j’avais apprises en cuisine m’ont été utiles », raconte M. Barton, qui compte maintenant une année d’expérience dans le secteur immobilier. « Un chef gère une microentreprise. Il s’occupe du marketing, des commandes et d’une équipe, travaillant directement auprès des gens. C’est cette expérience avec les gens qui m’a été le plus précieuse, en m’aidant à comprendre qui sont les clients et ce qui les motive. »

Son principal apprentissage pendant sa première année dans le secteur immobilier : la patience, pas seulement pour lui-même, mais aussi pour ses clients. Il a dû leur expliquer les particularités d’un marché à faible inventaire et les inciter à ne pas abandonner si leur première offre était refusée.

« Chaque offre m’a appris quelque chose, et j’ai ainsi pu raffiner ma manière de travailler avec les clients pour rendre leur expérience plus agréable », explique-t-il. « C’est un peu la même chose quand on négocie en situation de contrats multiples; on apprend de ses frustrations et on progresse. »

M. Barton raconte que c’est son expérience de l’achat et de la vente de sa première propriété qui l’a incité à se lancer dans le métier. Il a acheté sa deuxième propriété à Calgary et trouvé deux mentors membres de l’ACI, Rob Campbell et Matthew Antrum.

Dans l’épisode 17 de REAL TIME, nous invitons quatre membres de l’ACI représentant différents groupes d’âge à faire part de leurs expériences personnelles et de leur manière de servir des clients de différentes générations. Écouter l’épisode.

Rester connecté

Tout comme M. Sheppard, M. Barton sait se servir des médias sociaux pour élargir ses activités.

Il se fait aussi une fierté du temps qu’il consacre à mieux connaître les particularités de ses quartiers. Son meilleur conseil aux nouveaux courtiers et agents immobiliers : explorer le quartier, y passer assez de temps pour en prendre le pouls et pour connaître les restaurants et les écoles qui s’y trouvent ainsi que les types de propriétés en plein essor.

« Je conseille aux autres nouveaux membres d’être à l’écoute, de suivre les conseils de leurs collègues plus expérimentés et de ne pas hésiter à essayer quelque chose qui les sortira de leur zone de confort, comme le porte-à-porte », ajoute M. Barton.

Keane Yu, membre de l’ACI établi à Vancouver, a décidé d’obtenir son permis immobilier après avoir vu les occasions se présentant à son frère Wesley Yu, qui pratique le métier dans cette ville depuis environ 10 ans. Fort d’une solide expérience du marketing vidéo et en ligne, M. Yu se sert d’Instagram pour se distinguer dans ce marché vaste et concurrentiel.

Keane Yu
Keane Yu

Partout au pays, des Réseaux de jeunes professionnels (RJP) créent d’excellentes occasions pour les nouveaux membres de la communauté immobilière. Le programme national Connexion RJP de l’ACI vise à appuyer ces efforts tout en créant un réseau de #RJPimmo où les membres échangent leurs expériences et leurs connaissances. En savoir plus.

« Je vois beaucoup de membres qui suivent un gabarit de publication pour présenter leurs nouvelles inscriptions. Je préfère créer des vidéos spontanées qui montrent aux gens qui je suis vraiment », explique M. Yu. « Un conseil pour mes collègues : publiez des stories sur Instagram tout au long de la journée. Ces publications vous placeront bien en vue sur le fil des utilisateurs. »

M. Yu dit qu’il n’a eu aucun mal à trouver l’agence convenant à ses besoins. Il savait exactement ce qu’il voulait faire et l’endroit où il le ferait, en partie grâce au mentorat offert par son frère.

« Les mentors jouent un rôle tellement important », explique M. Yu, qui a tenu à rencontrer d’autres membres de l’ACI, lesquels l’ont aidé avec les visites libres et d’autres aspects du métier.

« Il me reste à définir un flux de travail et à le structurer sur mon ordinateur de manière satisfaisante », ajoute-t-il. « Ça fait partie de l’apprentissage, mais je crois que je me distinguerai un jour ou l’autre si je continue de travailler fort. »

Quel conseil auriez-vous aimé recevoir durant votre première année de carrière? Faites-nous-en part dans la section Commentaires.

L’équipe du Café ACI est responsable du blogue officiel de L’Association canadienne de l’immeuble (ACI). Le blogue est un endroit chaleureux où l’ACI peut communiquer amicalement avec ses membres et lecteurs en leur faisant part de ses idées et perspectives tout en prenant une tasse de café virtuelle.


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