Prévoir l’imprévisible : Ce que la COVID-19 nous a enseigné au sujet de la résilience en affaires

Depuis sa première apparition, en Chine, en décembre dernier, le nouveau coronavirus qui cause la COVID-19 s’est propagé dans presque tous les pays du monde. Dans la lutte pour contenir la pandémie, l’économie mondiale a été gravement perturbée. Le marché de l’immobilier n’a pas été épargné. En raison de la fermeture des entreprises et des frontières ainsi que de la mise en place des mesures de confinement, il devient de plus en plus difficile pour les courtiers et agents de mener leurs opérations comme d’habitude. Bien que l’on s’attende à ce que le marché de l’immobilier se redresse, personne ne sait combien de temps ce ralentissement économique durera.

Une question que de nombreux professionnels de l’immobilier se posent est : « Que pouvons-nous faire pour traverser cette crise et pour protéger notre entreprise des crises similaires éventuelles? » Il existe plusieurs réponses, mais en fin de compte, chaque solution repose sur un plan solide de continuité des activités.

La technologie virtuelle pour affronter la COVID-19

L’effet de la pandémie de la COVID‑19 a été progressif sur les courtiers et agents canadiens. Habituellement, les investissements dans le logement sont très stables, et le marché canadien en particulier a la réputation d’être sûr, même en temps de crise. Tina Mak, de Coldwell Banker Westburn à Vancouver, dit que certains de ses clients voyaient le début de 2020 comme une période idéale pour acheter en raison de la faiblesse du dollar canadien et des taux d’intérêt.

Cependant, alors que le nombre de cas confirmés de la COVID-19 grimpait et que l’état d’urgence était déclaré dans de plus en plus de régions, la situation a changé. Les clients internationaux ne pouvaient plus voyager pour visiter des propriétés au Canada, et les priorités des investisseurs ont changé. Les acheteurs qui vendent des actions pour obtenir du capital afin d’effectuer des achats comptant ont été contraints de mettre leurs projets en attente jusqu’à ce que les marchés rebondissent et se stabilisent. Certains courtiers et agents rapportent que les demandes de renseignements qu’ils recevaient ont chuté de 90 %.

Notons que la situation ne se produit pas seulement au Canada. Les professionnels de l’immobilier de partout ailleurs ferment leurs bureaux et se tournent vers les plateformes téléphoniques ou numériques pour tenir leurs réunions. Bon nombre d’entre eux offrent aussi des visites virtuelles des propriétés.

Se préparer à traverser les périodes difficiles

Alors, quelles leçons les professionnels de l’immobilier peuvent‑ils retenir de la pandémie jusqu’à maintenant? Et que peuvent-ils faire pour atténuer le risque associé à d’éventuelles crises semblables? La préparation d’un plan de continuité des activités clair et réfléchi est une étape incontournable.

Un bon plan de continuité des activités compte trois éléments essentiels :

  • Un plan de secours financier

Certes, la situation actuelle est sans précédent, mais en affaires, les fluctuations existent depuis toujours et les ralentissements occasionnels sont inévitables. Assurez‑vous que votre plan indique de mettre de côté de l’argent pour réussir à tenir durant les périodes serrées.

  • Un plan de gestion des relations

Bon nombre de courtiers et d’agents se concentrent sur des transactions uniques plutôt que sur l’établissement de relations à long terme avec les clients, ce qui peut créer des difficultés dans des périodes comme celle que nous vivons en ce moment.

« Il est très important d’avoir une stratégie de suivi », dit Mme Mak. « Apprenez à connaître votre client ainsi que plusieurs marchés qui l’intéresseraient, et entretenez cette relation. Ainsi, lorsque ce client a un besoin, il choisit toujours de faire appel à vous. »

Mme Mak souligne l’importance d’entretenir les relations avec les investisseurs en immobilier, car ils peuvent devenir de très bons clients réguliers.

  • Un plan d’action

Un plan de continuité des activités doit comprendre des procédures à suivre durant les périodes d’interruption des activités. Il peut s’agir de politiques et de pratiques concernant la fermeture des bureaux, le télétravail, l’accès aux données à distance, les solutions de rechange pour rencontrer les clients et effectuer les transactions, ainsi que d’autres mesures d’intervention. Les détails varieront en fonction de l’agence immobilière ou des pratiques individuelles, mais le fait de les définir à l’avance permet d’éviter de devoir prendre des décisions logistiques difficiles, sans temps de réflexion, au milieu d’une crise.

Ces trois éléments sont incontournables, mais les courtiers et agents proposent aussi les activités suivantes comme moyens pour gérer les périodes d’interruption et, dans certains cas, en tirer le meilleur parti :

  • Maintenez la communication : « Gardez le contact avec vos clients et rappelez‑leur que vous travaillez toujours pour eux », dit Stefan Sieber, de Keller William Select Realty. Azizali Kanjee, de l’International Property Brokers Corporation, recommande de profiter des périodes de ralentissement pour prendre des nouvelles des clients avec lesquels vous n’avez pas été en contact régulier. Il est important de rétablir et de maintenir ces relations.
  • Pensez au perfectionnement professionnel : Les cours en ligne, les webinaires, les ressources des associations professionnelles et les livres sont autant d’occasions pour les professionnels de l’immobilier d’acquérir de nouvelles connaissances. Pourquoi ne pas saisir cette occasion durant l’interruption des activités commerciales?

« Nous conseillons également à nos agents de profiter de cette période pour examiner et améliorer leurs systèmes d’affaires », affirme Don Kottick, de Sotheby’s International Realty Canada. « Voici une excellente occasion d’en apprendre davantage sur les outils de marketing et les systèmes de soutien qu’ils n’ont peut-être pas encore utilisés. »

  • Améliorez votre présence sur les médias sociaux : Les professionnels de l’immobilier qui ne se sont pas créé une présence et un réseau solides sur les médias sociaux peuvent maintenant profiter de cette occasion de le faire. Il peut s’agir de créer ou de mettre à jour des profils sur diverses plateformes, ou de partager du contenu et de montrer de l’intérêt envers les publications des autres. Prenez cette habitude maintenant; il sera plus facile de la conserver lorsque tout reviendra progressivement « à la normale ».

Être prêt pour la reprise des activités

Bon nombre de courtiers et agents demeurent convaincus que la période difficile actuelle finira par passer et que le marché de l’immobilier se redressera. Le Real Estate Investment Network prévoit un ralentissement qui pourrait durer quelques années, mais, ultimement, un redressement certain.

Entre‑temps, les courtiers et agents recommandent d’accorder la priorité à votre sécurité et votre santé ainsi qu’à celles des autres durant cette période. Réduisez autant que possible les contacts physiques, utilisez la technologie pour maintenir la communication et ne prenez pas de risques inutiles.

« Malgré cette crise, les fondements du marché n’ont pas changé », mentionne Mme Mak. « L’équilibre entre l’offre et la demande n’est toujours pas atteint sur les principaux marchés canadiens. Nous attendons toujours une immigration importante, les taux d’intérêt sont bas et devraient le rester pendant un certain temps, et le dollar canadien demeurera probablement faible dans l’avenir immédiat. »

« Je crois sincèrement que lorsque nous aurons surmonté cette crise, la réputation du Canada en tant que destination mondiale sera encore plus forte qu’auparavant », ajoute M. Kottick. « Notre marché va décoller au fur et à mesure que les gens agiront pour saisir les occasions et tirer parti de la demande contenue. »

Comment votre entreprise s’est-elle adaptée à ces circonstances difficiles?

À l’ACI, nous comprenons que la situation est difficile en ce moment, et nous sommes là pour vous soutenir – nous sommes convaincus que notre secteur se redressera et que les activités reprendront avec encore plus de vigueur qu’auparavant.

Et vous, comment traversez‑vous cette période? Nous vous invitons à vous joindre au groupe Facebook des affiliés internationaux, où vous pourrez partager vos pratiques exemplaires et lire les conseils de vos collègues pour assurer la continuité de vos activités.

Sharon von Schoenberg, directrice adjointe, Programmes internationaux et commerciaux, contribue à la stratégie internationale de l’ACI visant à ouvrir à nos membres de nouveaux débouchés à l’étranger. Elle compte plusieurs initiatives à son actif, notamment le programme des affiliés internationaux, l’établissement de relations avec des associations et organisations commerciales internationales, la création d’occasions de formation pour nos membres et l’adaptation du site REALTOR.ca en fonction des visiteurs internationaux. Avant de se joindre à l’ACI, Sharon a été évaluatrice résidentielle au Canada et a occupé des postes en marketing et en gestion de la clientèle dans les secteurs privé et sans but lucratif. Sharon est titulaire d’un baccalauréat en commerce de l’Université d’Ottawa et a obtenu les titres cadre d’association émérite et CIPS. Mère de deux adolescents, Sharon trouve son équilibre dans la pratique du yoga.


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